Enseignement à distance : le déshonneur du ministre Blanquer
Communiqué de presse d’Alain Avello
Référent nationale à l’Ecole – Les Patriotes
Président de Racine – les enseignants patriotes
De retour d’un long week-end, les scolaires de tous niveaux, du fait du troisième confinement ne disant pas son nom, devaient dès ce matin bénéficier de l’enseignement à distance dispensé par leurs professeurs via la plateforme « Ma classe à la maison » du CNED (Centre National d’Enseignement à distance). Las ! L’échec du système, dont dépend pourtant la fameuse « continuité pédagogique », fut complet : serveurs saturés, impossibilité de se connecter, dysfonctionnements multiples…
Tout cela n’aura guère surpris que ceux n’ayant pas, au sein de l’Education nationale, l’usage de ses prodigieux « outils numériques », numérique pourtant devenu depuis quelques années la nouvelle religion à laquelle tout pédagogue devrait à toute force se convertir, et la panacée aux déficiences et à l’échec scolaires… Les autres, enseignants comme élèves, en ayant l’usage, sont familiers des dysfonctionnements multiples que connaissent ces outils, et n’auront pas été étonnés que leur mobilisation à grande échelle, irrémédiablement, les démultiplie.
Mais à l’impéritie et à l’impréparation ― ces problèmes n’auraient-ils pas pu être anticipés ? ―, se sont ajoutées les justifications mensongères du ministre, tentant d’abord d’imputer leur responsabilité aux Régions — si le système e-Lyco en dépend, ce n’est certes pas le cas du CNED, académie à part entière et, partant, placé sous l’autorité directe de la rue de Grenelle ―, et invoquant même une « cyberattaque de l’étranger » (sic). On imagine bien en effet Poutine ou Xi Jinping la diligenter, tant ils doivent jalouser les performances de notre système scolaire…
Ces déclarations du ministre, outre qu’elles relèvent d’une tentative misérable pour se défausser, reviennent à prendre les enseignants, les élèves et leurs parents pour des imbéciles. Elles le ridiculisent et le déshonorent. L’honneur justement, si tant est qu’il lui en reste, devrait le conduire, et sans délai, à présenter sa démission.