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Evo es pueblo — coup d’Etat en Bolivie
Tribune d’Alain Avello
Conseiller régional des Pays de la Loire
Bien sûr tout cela a été étouffé dans un assourdissant silence médiatique. Pourtant, il en est allé de la volonté démocratique d’un peuple, de la légitimité du chef de l’Etat qu’il avait démocratiquement élu. Il s’est agi de ce qui n’est ni plus ni moins qu’un coup d’Etat — contre le peuple, ses intérêts et sa volonté démocratiquement exprimée.
C’était donc, comme avec quelques autres je l’ai signifié alors, la pseudo-étude portant sur la présidentielle de 2019 en Bolivie et établissant une prétendue fraude électorale provoquant le départ forcé d’Evo Morales, qui était évidemment bidonnée. Pas l’élection !
Et Evo Morales, démocratiquement élu, seul président légitime, est parti pour éviter un bain de sang entre ses partisans et les putschistes soutenus et financés par les Etats-Unis.
Le New York Times qui avait alors complaisamment relayé la prétendue étude en question et, donc, accrédité les présomptions de fraude, admet à présent, du bout des lèvres, que cette étude est discutable.
Un véritable et répugnant scandale démocratique perpétré à la face du « monde libre », sans que la « communauté internationale » ne s’en émeuve !
En Bolivie s’est joué une énième fois, en Amérique latine comme ailleurs, le scénario dans lequel les US excellent : installer au pouvoir, au plus grand mépris de la volonté démocratique des peuples, des ultra-libéraux et extrémistes de droite qu’ils soutiennent et financent et qui extorquent à leur profit les ressources qui appartiennent aux peuples et consacrent leur hégémonie planétaire : the great chessboard…
Mais, de la Bolivie tout le monde se fout ici comme d’une guigne, comme de l’Amérique latine en général. Pourtant, un patriote, un souverainiste, doit l’être aussi pour les autres ; il doit se soucier des « verrous de souveraineté » que les Empires s’emploient à faire sauter ; et c’est cela aussi faire front conte le mondialisme et l’horreur libérale !