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Edito d’Alain Avello
Conseiller régional des Pays de la Loire
Membre de l’Equipe nationale des Patriotes
Référent Les Patriotes Pays de la Loire
Cette année 2019, après des élections européennes stériles ayant, comme de prévisible, accouché d’une nouvelle Commission encore plus eurolibérale que la précédente, à laquelle ne fait face aucune opposition véritable ― ce qui démontre que le vote RN, lequel prétendait « changer l’UE de l’intérieur », était un vote pour rien ―, cette année s’achève donc sur deux faits majeurs : le triomphe électoral, en Grande Bretagne, jeudi 12 décembre dernier, de Boris Johnson, rendant désormais inéluctable, à l’horizon du 31 janvier 2020, la sortie de cette grande puissance mondiale de l’Union européenne ― le Brexit ― et, en France, le mouvement social massif et à la légitimité incontestable contre le projet euromacroniste prétendant transformer en profondeur notre système de retraites.
Ces deux faits sont en réalité étroitement corrélés, du fait qu’aucun peuple, ni le peuple britannique ni le peuple français, ne consente à se soumettre à l’Union européenne, parce que chacun d’eux sait bien que celle-ci œuvrera à rebours de ses intérêts propres. Leurs élites respectives peuvent bien tâcher de leur imposer cette soumission ; elles n’y manquent d’ailleurs pas et, jusque-là, y parvenaient ― en tentant d’annuler un référendum par un autre (on vous fait revoter jusqu’à que vous disiez « oui » !) comme tous les médias mainstream ou l’hyperclasse londonienne le souhaitaient ou, chez nous, déni de démocratie de sinistre mémoire, en faisant fi du référendum de mai 2005, pourtant irrécusable dans son résultat pour en faire avaliser l’essentiel des dispositions par la voie parlementaire…
Cette soumission à l’UE, dont le seul et unique modèle est celui de la « concurrence libre et non faussée », c’est-à-dire l’ultralibéralisme sans aucune instance démocratique de contrôle, trouve une traduction directe et inéluctable : des politiques de casse-sociale à n’en plus pouvoir, le rouleau compresseur conduit par nos gouvernants inféodés à l’UE nivelant toujours davantage vers le bas ces acquis sociaux gagnés au gré des glorieux combats du mouvement ouvrier et des progrès de la République sociale.
Alors que le pouvoir euromacroniste s’apprête donc à porter un coup fatal à notre système de retraites (suppression des régimes spéciaux, allongement de la durée de cotisation, capitalisation rampante), nous apprenions hier que le gouvernement britannique allait augmenter le salaire minimum de 6,2%, portant celui-ci au dessus de notre SMIC, mesure sociale s’ajoutant aux effets positifs déjà nombreux d’un Brexit imminent.
Eh bien, puisque les peuples ne s’en laissent plus conter, je forme le vœu que cette Nouvelle année, année du cinquantenaire de la disparition du général de Gaulle, place la France dans la voie où elle renouera avec la souveraineté, sans laquelle il n’y a pas de véritable démocratie, que sera rendu au peuple français la maîtrise de son destin, que nous progresserons à notre tour vers la sortie de l’Union européenne, véritable commanditaire de la réforme des retraites, Macron se contentant de suivre servilement la feuille de route bruxelloise et les desiderata de la finance internationale !
Que 2020 nous apporte à tous, et tout particulièrement aux plus précaires et à ceux d’entre nous engagés dans les luttes davantage d’aisance matérielle, le bénéfice de plus de solidarité et l’assurance d’un Etat conduisant enfin des politiques conformes à ses intérêts ― autant de conditions du bien-être social sans lequel le bonheur individuel reste difficile d’accès.
Qu’à chacun 2020 apporte santé, réussite et bonheur dans une France plus libre, plus solidaire et plus prospère !
Belle et heureuse année à tous !