Communiqué de presse d’Alain Avello et de Cyril Martinez
référents à l’éducation & au numérique/innovation – Les Patriotes
La transition numérique ne doit pas menacer
la gratuité et l’égalité de l’enseignement
Avec la rentrée scolaire de 2017, 49 lycées de la Région Grand-Est sont devenus les laboratoires de l’expérimentation du « 100% numérique ». Cette initiative se base d’abord sur un postulat discutable : celui de l’intérêt pédagogique qu’il y aurait à substituer l’ordinateur au support-livre. Or, le numérique n’a que fort peu fait la preuve d’un tel intérêt. De façon plus générale, les pouvoirs publics n’ont pas encore investi vraiment le terrain et les problématiques de pareilles innovations, de sorte que cette conversion au numérique semble plus hâtive que raisonnée.
Presque deux mois après l’installation du « lycée 4.0 », les problèmes ne cessent d’ailleurs de s’accumuler. Si la Région participe pour partie au financement du matériel scolaire numérique, les parents sont appelés à contribuer obligatoirement aux frais (au minimum 371€, s’ils veulent que leurs enfants intègrent l’un de ces établissements). Cela soulève de graves problèmes en termes d’égalité : si les manuels scolaires étaient gratuits et les mêmes pour tous, il est impossible de garantir qu’il en sera de même pour les ordinateurs portables et les tablettes.
Il n’est pas acceptable que sous prétexte de « transition numérique », on bafoue les principes d’égalité et de gratuité des enseignements, grandes conquêtes républicaines. De surcroît, cette transition doit s’avérer rigoureuse : elle doit être impérativement précédée d’un audit précis, conduit notamment par des enseignants, et visant à évaluer avec précision ses bénéfices et ses inconvénients. Les Patriotes soutiennent un plan de transition numérique dont pourront profiter tous les élèves, sans aucune discrimination, et dont sera incontestable l’utilité pédagogique.
