Communiqué d’Alain Avello, président du Collectif Racine, conseiller régional des Pays de la Loire
La question de la représentativité des associations de parents d’élèves, dont le pouvoir croît pourtant depuis plusieurs années, ne s’est jamais autant posée qu’en ces temps où l’Ecole se trouve exposée aux plus grands périls. A l’instar des syndicats enseignants, ces associations, que ce soit dans l’enseignement public ou privé sous contrat, sont moins soucieuses des intérêts des enfants et des familles que de ceux des partis politiques auxquels elles se révèlent inféodées.
La crise que connaît la FCPE (principale association de parents dans le public) est, à cet égard, révélatrice : plusieurs de ses fédérations, n’acceptant pas qu’elle soutienne la réforme Vallaud-Belkacem du collège, sont entrées en fronde contre leur bureau national, la responsable pour la Seine-Maritime taxant ceux qui y siègent de « sous-fifres du Parti socialiste ». Le même phénomène s’observe dans l’enseignement privé, où l’APEL, elle aussi favorable à la réforme, provoque la défection d’établissements adhérents qui fustigent ses « positions trop politiques ».
Si l’engagement politique du Collectif Racine, le mouvement des enseignants patriotes, est clair et assumé, c’est l’intérêt des enfants, des jeunes et de leurs familles, indissociable de celui de la nation, qui l’oriente. D’où, en particulier, son opposition résolue à la catastrophique réforme du collège. Et, parce que l’Ecole ne saurait être abandonnée aux mains de succursales syndicales ou associatives des partis politiques qui l’ont menée au désastre, parce que l’Ecole est au contraire l’affaire de tous, il suscite à présent une adhésion croissante chez les parents d’élèves.